Zones de création
Vers une performance in situ
Comment appréhender ce que peut un corps, une présence, une voix ?
Qui anime ?
Delphine Eyraud et Stéphanie Lemonnier de la compagnie lr.
cie-lr.fr
Du dimanche 30 juillet au jeudi 3 août 2023 (arrivées le 29 juillet et départ le 4 août).
Un stage pour trouver son territoire de créativité ;
un stage qui entrelace l’écriture, la danse et la performance vocale.
(STAGE COMPLET)
Descriptif de l’atelier
Comment retrouver le plaisir du mouvement, de la voix et de l’écriture tout en se reconnectant à ses sensations ? Comment libérer le corps et la voix de ses entraves, de ses empêchements, pour retrouver un chemin organique ?
Comment prendre confiance dans nos potentialités créatives, au contact de l’églantier, des genêts flamboyants et du thym sauvage, et s’aventurer hors des sentiers battus ?
Nous vous proposons un stage de cinq jours, perché à 1 300 mètres, là où les cimes tutoient l’aigle royal, pour accompagner chacun-e-s dans exploration de ses territoires de créativité.
Du dimanche 30 juillet au jeudi 3 août 2023 (arrivées le 29 juillet et départ le 4 août).
5 jours de stage plein
Cet atelier a lieu dans les Alpes-de-Haute-Provence près de Sisteron.
Le nombre de places est limité à 14 stagiaires.
La ZESTE se situe dans les Alpes-de-Haute-Provence.
L’adresse vous sera communiquée dès validation de votre inscription.
760 €
Atelier en formule tout compris.
Ce prix comprend le coût des repas (180€), de l’hébergement (220€), la rémunération des intervenants et de l’équipe de l’école des vivants qui vous accueille.
(STAGE COMPLET)
Qui anime ?
Les quinze années passées en Amérique Latine au Brésil et au Venezuela lui ont permis de faire bouger un certain nombre de ses représentations et de se sentir comme flotter entre deux mondes, deux langues et deux continents, ce qui peut octroyer une grande liberté. Pour elle, l'atelier et l'écriture sont des espaces où se rencontrer soi-même et rencontrer l'autre, le texte est un processus exigeant et en même temps ouvert. Elle cherche dans ses ateliers à permettre à chaque être humain d’avoir accès à la langue qui lui est propre, au-delà des représentations culturelles autour de la littérature.
Depuis quatre ans elle intervient à l’université d’Aix-Marseille où elle forme des adultes à l’animation d’ateliers d’écriture et est responsable du module de création littéraire. Elle travaille aussi dans un Lycée du troisième arrondissement où elle développe la pratique d’ateliers d’écriture, pour en faire un espace de rencontre qui permet d’ouvrir des interstices, des brèches, dans la machine institutionnelle et permet aux adultes et aux adolescents de se retrouver côte à côte dans un moment de création partagée.
« Je compte infiniment sur les beaux hasards, servis par mon aptitude à leur sauter aux cheveux » Victor Ségalen.
Elle défend avant tout le plaisir et la joie du mouvement et du verbe, revendications politiques essentielles dans ces époques troubles. Elle a soutenu un Master 2 Arts de la scène « L’acteur traversé » à l’Université d’Aix- Marseille en 2016, elle est titulaire d'un D.E Théâtre et d'un D.U d'Écriture. Elle est diplômée de Hatha Yoga, a travaillé avec le Workcenter de J.Grotowki à Pontedera et questionne le lien entre états modifiés de conscience et le travail de l’acteur/danseur/performeur.
En 1999, après une formation classique de comédienne à Paris, elle intègre la Cie du Théâtre de l’Arcane à Marseille en tant que comédienne-danseuse et formatrice en suivant au plus près le travail de la lignée organique de J. Grotowski. En parallèle, elle se forme et participe à des performances en danse butô (Masaki Iwana, Katsura Kan, Soumako Koseki, Atsushi Takenouchi, Adélie Motchan…).
Elle collabore avec différentes Cies et collectifs, Cie Ici-Même (gre), Wajdi Mouawad, Thierry Niang, Cie Tout Samba’l, Cie Lr, Zone et Cie, Cie La Criatura, Cie Lyakam... et interprète de nombreuses pièces d’auteurs contemporains W. Gombrowicz, S. Berkoff, Aperghis, D. Danis, F. Dürrenmatt, A Lygre, W Schwab, P Guéry, C.Cozzolino.
Elle prend la direction artistique de la Cie Lr en 2016 pour laquelle elle écrit et met en scène. Ses créations sont inspirées des rencontres faites lors de ces nombreux voyages au creux des forêts et notamment avec des peuples premiers.
Elle est invitée à donner des ateliers et des laboratoires de théâtre en France et à l’étranger : Tunisie, Bolivie, Equateur, Brésil, Madagascar… Elle intervient en tant que metteure en scène à l’université d’Aix-Marseille.
Ce stage est ouvert à tou·te·s.
Ce stage est ouvert aux acteur·rice·s, danseur-euse-s, circassien-ienne-s, artistes, chercheur-se-s de tous bords et de tous poils… à toute personne intéressée par une recherche corporelle et une ouverture des possibles.
Chacun.e viendra avec une proposition personnelle courte et très précise de quelques minutes : un chant, une danse, un texte, une poésie, une recherche spécifique… Cette partition peut être un travail mûri d’une longue réflexion et déjà présenté ou un travail récent et inachevé, c’est au choix. Le stage s’ouvrira par un temps de présentation de ces partitions, puis ce travail sera approfondi tout au long du stage et présenté en fin de séjour (ou pas) devant un public
de sympathisants du lieu.
Pour apprendre quoi ?
Il s’agit d’un stage d’exploration entre corps, texte et territoire invitant chaque participant.e à écrire et se mettre en scène sur un lieu spécifique du domaine : dans un champ, sur la terre ou sous la terre, dans la cuisine, le hall, la piscine, ou une chambre à coucher, sur un arbre, un rocher, une prairie de soleil, un sentier …
L’axe principal de cet espace d’exploration sera de permettre à chacun.e d’écrire, de mettre en scène et de jouer sa propre création. Chaque participant.e sera invité.e à affiner ou poser les bases d’une création In Situ en cours ou à venir. Cette création peut être un solo, un duo.
« Écrire, c’est bégayer dans sa propre langue. » Deleuze
Nous verrons comment nous accepter en conscience dans le ici-maintenant, comment retrouver son pouvoir créateur tout en affirmant une parole, un texte, une danse, en s’engageant sur la question de nos territoires intimes, publics, sociaux, politiques.
Yves Citton imagine que le Sisyphe de Camus a en réalité « dans ses poches tout ce qu’il faut pour caler cette saloperie de rocher. » Et nous, quels petits cailloux avons-nous envie d’avoir en poche ? S’agit-il de caler le rocher ou au contraire de le mettre en mouvement et de lui faire dévaler la pente ?
Quels outils, quelles méthodes ?
On utilisera des techniques multiples : texte, écriture, chant, danse, cri, rituels.
L’accompagnement sera à géométrie variable, au plus proche du processus de création de chacun.e. Nous travaillerons à la fois sur des temps collectifs et sur le suivi d’une performance-création individuelle.
Lors des temps de travail collectif, nous ferons de longs training corps et voix, à la croisée du Hatha Yoga et de la danse pour accroître notre intelligence kinesthésique et l’ancrage de notre conscience.
Nous aborderons des pratiques de Hatha Yoga, de Pranayama, des improvisations issues de la composition instantanée, du mouvement authentique, de la danse Butô, des techniques vocales, des pratiques théâtrales et performatives, nous travaillerons également des chants issus de différentes traditions…
Nous ménagerons des temps de lecture de texte et d’écriture qui serviront de terreau aux performances individuelles.
Nous aurons comme substrat Désirer Désobéir de Georges Didi-Hubermann, Raviver les braises du vivant de Baptiste Morizot, Trouver ici de Jean-Marie Gleize et nous convoquerons des textes de poètes dont l’activité repose avant tout sur la performance, avec l’idée d’un caractère éphémère de l’acte créateur : Serge Pey, Christophe Tarkos, J.-M. Espitallier, Nathalie Quintane, Jacques Rebotier, entre autres.
Les temps forts et les temps fous
Nous proposerons des temps d’exploration nocturne : danses, métamorphoses, nuit en hamac, afin de sortir de nos territoires accoutumés. Nous récolterons nos rêves du petit matin tels le peuple Quechua des Andes qui se réveille juste avant le lever du soleil pour boire une tisane, se recoucher pour rêver et ensuite se retrouver pour se raconter ses rêves et décider de la journée à venir. Nous rêverons ensemble.
Les périodes de jeûne du matin seront des moments pour potentialiser nos désirs et nos pratiques créatives. Des moments de silence et de méditation nous feront éprouver les pratiques éphémères de la performance autour du regard et de l’autre.
Les Temps Calmes
Tous les après-midis, lorsque le soleil est à son zénith, un temps de calme, de silence et de repos individuel sera ménagé, temps qui peut être employé par chacun.e pour approfondir son travail ou se reposer.
À la fin du stage nous inviterons le public du hameau, proches et connaissances à venir assister à la présentation des performances de chacun.e, en déambulant dans tous les territoires intimes et publics du site. Mettant en lien, et peut-être en interdépendance, la question de nos territoires intimes et politiques intérieurs et extérieurs – peau, terre, eau – avec le territoire qui nous accueille.
Une journée type du stage « Zones de création à défendre »
De 8h à 11h à jeun : méditation/pranayama/mise en mouvement/danse libre/session de chant/ écriture/ lecture.
De 11h à 12h : brunch
De 12h à 15h : temps libre
De 15h à 16h30 : suivi individuel des propositions artistiques personnelles
De 16h30 à 18h : danse en nature et en rivière
De 18h à 19h : repas du soir
La nuit : exploration nocturne, sommeil, rituel ou…
Où est-ce que ça se passe ?
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, près de Sisteron.
Le lieu et l’adresse exacte vous seront communiqués après votre inscription par e-mail.